Zanzibar. Son nom évoque plages de sable blanc, eaux turquoise et palmiers se balançant au gré du vent. Mais l’archipel tanzanien, souvent réduit à sa carte postale paradisiaque, recèle bien plus que ses beaux hôtels et ses couchers de soleil romantiques. Si vous rêvez de découvrir un Zanzibar plus discret, plus brut, plus vrai, voici quelques pistes pour sortir des itinéraires balisés et ressentir autrement la magie.
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Le sud sauvage : la quiétude de Kizimkazi
Pour découvrir Zanzibar autrement : direction Kizimkazi, vers le sud de l’île, un petit village de pêcheurs où le rythme de vie est dicté par la marée. Ici, pas de beach clubs ni de jet-ski : juste des bateaux en bois, quelques maisons en pierre de corail et une mosquée du XIIe siècle. Kizimkazi est aussi le point de départ idéal pour une sortie en mer à la rencontre des dauphins.
Forêts secrètes et sentiers de terre
Le centre de Zanzibar est souvent ignoré par les voyageurs. Pourtant, la forêt de Jozani, bien que très connue, est loin d’être la seule réserve naturelle de l’île. Il suffit de pousser un peu plus loin pour tomber sur des zones rurales intactes, peuplées de caméléons, singes colobes rouges, oiseaux aux chants insolites.
Ces villages de l’intérieur offrent une immersion authentique dans Zanzibar : femmes tressant des nattes à l’ombre des manguiers, distilleries de girofle artisanales, vie rurale loin des circuits touristiques.
Îles satellites et échappées maritimes
Zanzibar, n’est pas seulement une île : c’est un archipel… dont les petites îles sont souvent délaissées. Chumbe Island notamment, réserve marine privée accessible uniquement en nombre limité, offre une biodiversité marine exceptionnelle.
Plus au nord, Tumbatu, quasi invisible sur les cartes, ouvre, elle aussi, ses portes avec parcimonie. On y accède par bateau. Sur place, pas d’hôtel. Juste une communauté swahilie discrète, des traditions ancestrales et un vrai sentiment d’être… ailleurs.
Stone Town autrement
Même Stone Town, cœur historique de Zanzibar, peut se vivre autrement. En quittant les artères principales, on découvre une ville moins restaurée, mais plus vivante, où se mêlent les odeurs de cardamome et de charbon, où les chats se glissent sous les portes sculptées, où des enfants jouent et rient dans des cours d’école ouvertes.
Michamvi, loin des foules et du bruit
À l’est de l’île, entre forêt et lagon, Michamvi reste à l’écart des circuits touristiques classiques. Le village, bordé de mangroves et de criques discrètes, vit encore au rythme des marées et de la pêche locale. Pas de musique à fond ni de bars ici : les plages sont presque silencieuses, les rencontres se font au marché ou sur le pas d’une maison en tôle. Le soir, quelques restaurants improvisés servent du poisson grillé à la lumière d’ampoules solaires. Rien de spectaculaire : juste de l’authenticité.
Mangapwani, entre grottes et histoire oubliée
À quelques kilomètres de la côte nord-ouest, Mangapwani mérite une escapade. On y trouve des grottes naturelles et une ancienne chambre d’esclaves creusée dans la roche, vestiges discrets, mais saisissants du passé de l’île. La plage, souvent déserte en semaine, est parfaite pour une baignade tranquille. L’endroit ne cherche pas à impressionner, mais témoigne discrètement de l’histoire complexe de Zanzibar.
Zanzibar mêle rêve tropical et réalité authentique. Loin des plages calibrées, Zanzibar a encore bien des secrets à murmurer à ceux qui prennent le temps de les écouter.




